samedi 24 novembre 2012

Onkyo Relais Marathon (ou la boucle infernale)

Et voilà, j'ai terminé mes 5h à tourner en rond. En exclusivité une photo du podium. Je ne suis pas sur la boîte, mais comme les récompense allait jusqu'au 5ème, qu'il n'y avait que 4 équipes et une dizaine de solos, et que j'étais le premier solo, j'ai eu droit à un petit cadeau.


Bon reprenons depuis le début. Il y a quelques semaines, Yuki et moi, nous avons commencé à chercher des courses dans le coin, en particulier des trails, mais il n'y en avait pas tant que ça et ils étaient tous complets. Il restait cette course. Le "Onkyo Relais Marathon". Une course horaire par équipe. Horaire, ça veut dire qu'il faut faire le plus de distance possible en un temps donné. En général, cela se déroule sur un petit circuit, de l'ordre du kilomètre. C'était le cas ici, le circuit faisait (presque) pile 1 km. Par équipe, ça veut dire qu'on pouvait le faire par équipes de 1 à 7 personnes. Il y avait le choix entre 3h et 5h. J'ai choisi 5h. C'était une course pour s'entraîner. Et j'ai pu constater que j'en avais bien besoin, d'entraînement. C'était la deuxième édition. Pour la première édition, il y avait pas mal de monde :  54 équipes sur le 5h y compris les solos. Cette année, beaucoup moins: seulement une quinzaine "d'équipes" si l'on peut dire, puisqu'il n'y avait que 4 véritables équipe, le reste étant des solos comme moi. Pourquoi une telle désaffection ? Probablement du fait des critiques des participants sur internet qui n'étaient pas particulièrement élogieuses, sans être toutefois trop négatives non plus. Par exemple, des gens étaient déçus parce que ça ne se passait pas dans le vrai stade "Ajinomoto", un beau grand stade de foot qui a accueillis des matches de la coupe du monde, mais dans un petit stade annexe. Ou encore, c'était parfois compliqué pour doubler. Forcément, entre les solos et les équipes de 7, les différences de vitesse sont énormes. Moi, comme je voulais m'entraîner et que courir 5h tout seul ça m'ennuie, je me suis inscrit quand même.

Nous voilà donc partis samedi matin à 7h45 pour la station Nippori. Je pensais que Yuki avait bien regardé le trajet, et Yuki pensais l'inverse. Elle m'avait bien demandé la veille si j'avais vérifié, et j'avais dis oui, mais en fait j'avais bien regardé les horaires, mais pas les lignes! Or il y a souvent toute une ribambelles de lignes disponibles dans les grandes et moyennes gares au Japon, du coup, arrivé à la gare "Heuu c'est laquelle qu'on doit prendre?". Bref, je passe les détails, on s'est planté un peu, on est arrivé 20 min plus tard que prévu, mais rien de grave. On arrive au stade dans les temps. Inscription très rapide, tout le monde était déjà là, les japonais sont prévoyant. Remarquez nous aussi, on avait prévu d'arriver en avance, c'est pour ça qu'on est arrivé dans les temps même en se plantant. Mais trève de bavardage, passons aux photos sinon on sera encore là demain.

Commençons par la situation géographique: dans le département de Tokyo, mais un peu à l'ouest de la ville de Tokyo elle même. Le point A c'est notre appart. Si on ne se trompe pas, il faut 1h pour y aller.


Ça c'est mon parcours. Les quelques écarts, c'est mon passage aux toilettes, et mes trois passages aux stands (mon sac) pour prendre des manchons, puis à manger, puis mon coupe vent, parce qu'il faisait de plus en plus beau mais de plus en plus froid aussi, peut être parce que je courrais de moins en moins vite...


La vue du stade depuis les gradins.


 Bel uniforme.


Ça c'est le "vrai" stade Ajinomoto du nom d'une grande entreprise agroalimentaire et pharmaceutique.


On avait droit à une jeune maître de cérémonie ainsi qu'à une équipe de pom-pom girls. Malheureusement, cette année il faisait froid et elles étaient beaucoup plus habillées que l'année dernière.


Bon c'est pas le tout mais quand faut y aller, faut y aller !


 Les relais étaient à fond dedans. Les solos un peu plus cools.


Les dossards rouges, c'est pour ceux qui courent 5h. Les bleus pour 3h. Ceux qui n'ont pas de ruban vert, ce sont les solos. L'homme au bandana jaune était mon principal concurrent. Je l'ai suivit pendant quelques tours, puis je l'ai doublé. L'écart à grandi régulièrement jusqu'à 2 ou 300 m, puis je suis allé aux toilettes. Il m'a alors rattrapé, m'a doublé, a pris un peu d'avance. On est rester comme ça un bon moment. On a moins de pression derrière. Finalement lui aussi est allé aux toilettes, alors j'ai mis un petit coup d'accélérateur pour prendre un peu d'avance et il n'est jamais revenu. Il a fini à deux tours. J'en ai fait 54, lui 52.



Le goût pour les déguisement des japonais s'est limité à quelques pères noëls pour cette fois. 


Yuki m'a supporté un moment, puis elle est partie se promener et acheter des sandwichs. En passant elle a pris quelques photos. Ici c'est l'entrée du grand stade.





Puis elle est repassée me voir et m'a ravitaillé d'un bon sandwich au thon. On avait du ravitaillement sur la course, mais le choix était très limité. Eau, bananes, une sorte de biscuit très léger au gout de sucre roux, des tranches de citrons, des bonbons et du sel. Je me suis contenté des trois premiers articles. Le soleil avait fait son apparition.


Les pom-pom girls ont fait leur unique numéro, mais je ne les ai pas vu. Apparemment ça n'a pas duré longtemps. Le reste du temps, elles étaient au point de ravitaillement à nous encourager et nous proposer du ravitaillement, puis elle disparaissaient pendant un moment, peut-être pour se réchauffer à l'intérieur. 5h dans le froid en survêtement, ça fait long.


Là, ça fait à peut près 2h30 de courses. Je commençais à faiblir un peu. Je suis passé aux 42 km (marathon) en 3h43. Cest pas trop mal, même si j'espère faire beaucoup mieux en février prochain.


Ça c'est mon allure.


On voit que ça fait longtemps que je n'ai pas couru plus de 3h. J'ai commencé à faiblir vers 2h40. Jusqu'alors, j'allais à 11.8km/h sans problèmes. Les 3 derniers tours j'ai accéléré. Il restait 20 min. J'avais le choix entre finir tranquillement en 2 tours ou bien accélérer un peu pour faire 3 tours. Je penchais plutôt pour la première solution, mais tout le monde m'encourageais, "gambatte, Erikku san!", "Faito Erikku san!", alors finalement j'ai accéléré, même un peu trop, avec 4 min d'avance sur les 5h. J'ai même eu droit à un "Bon courage!" d'un jeune homme qui avait appris le français à l'Université. Enfin, quand je dis tout le monde, il s'agit des volontaires (qui ont du rester pendant 5h debout pour vérifier qu'on ne coupait pas, ils n'avaient même pas droit à une chaise, mais certains ont été relayés), et des participants au relais qui attendaient leur tour sur le bord du circuit. Et puis la jeune maître de cérémonie. En passant, voici son blog, pour voir le genre.

Après m'avoir ravitaillé, Yuki est reparti se promener. Elle est allé voir un temple. Il était un peu loin, alors elle n'a pas eu le temps de bien visiter, mais elle a pu voir que ça valait le coup qu'on y retourne tranquillement tout les deux un jour. Voici quelques unes de ses photos.






















La voilà de retour au stade, mais juste après mon arrivée. Caramba, encore raté :) J'ai fait 54 tours, à peut près 53km d'après mon gps, en 4h56. J'ai fini les traits un peu moins marqué que sur les longs trails d'après Yuki, mais faute d'entrainement suffisant, j'avais bien mal aux jambes. Je suis vite allé me doucher, et juste au moment où je sortais des vestiaires, on m’appelait pour la remise des récompenses, qui allaient jusqu'au 5ème.



Il était temps de rentrer. Quelques photos en passant. Un bus décoré avec les personnages d'un manga à la mode.


Une machine pour ajuster le prix du trajet à la sortie de la station, en forme de robot.


Et à Nippori, la station finale, un drôle d'arbre de Noël.



Et voilà, pour une première course, ça c'est plutôt bien passé. La prochaine c'est dans 15 jours, un trail de 28 km dans la préfecture de Chiba, à l'est de Tokyo. Il y aura plus de concurrence cette fois ! Et j'espère, de beaux sentiers et paysages. Yuki est inscrite aussi. Elle n'a pas pu s'entraîner beaucoup, à cause d'un rhume qui ne voulait pas passer, donc ça risque d'être un peu dur, mais je lui fait confiance, ça va aller ! Gambatte Yuki !

Page internet de la course

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